Pourquoi moudre le grain
Au four et au moulin, pourquoi donc ?
Saviez-vous que la farine blanche commerciale est raffinée au point de ne plus contenir ni son ni germe et que ce sont précisément ces deux composantes du grain qui contiennent la grande majorité des éléments nutritifs ?
Saviez-vous que plus de vingt additifs chimiques sont couramment utilisés pour blanchir, stabiliser ou pour conditionner la farine blanche commerciale ?
Qu’elle est faite de blé cultivé de façon plus intensive avec l’emploie d’engrais chimiques, de pesticides et depuis une trentaine d’années de glyphosate (herbicide hautement soupçonné d’être cancérogène) juste avant la récolte ?
Saviez-vous que les farines commerciales sont moulues sur cylindre, ce qui les chauffe et tue ce qui peut rester de nutritif ?
Saviez-vous qu’une fois toutes ces transformations faites, la farine est devenue tellement pauvre, qu'il faut lui ajouter des vitamines provenant de laboratoires pour qu'elle redevienne digne de s'appeler un aliment ?
La loi canadienne interdit la vente de farine blanche qui ne soit pas "enrichie". En d’autres termes, il ne reste que l’amidon (sucre) et le gluten (colle) ainsi que quelques vitamines et minéraux isolés dans des laboratoires.
Saviez-vous que la farine de blé entier commerciale n’est habituellement que de la farine blanche enrichie à laquelle on ajoute quelques poignées de son moulu ?
Voilà pour la très grande majorité des produits de boulangerie offerts dans le commerce, (artisans inclus). Il ne s’agit plus d’un aliment mais bien d’une substance morte, vide de tous nutriments naturels et souvent toxique.
Comment ne pas s’étonner des intolérances au blé ?
Concernant la farine blanche non-blanchie (biologique ou pas) souvent employée pour la fabrication de baguettes et de viennoiseries considérés comme supérieurs, saviez-vous qu’elle subit la première étape mécanique de la même transformation que les farines commerciales ?
Elle est moulue sur cylindres (écrasée, chauffée) dans le seul but de lui extraire le son et le germe. Il n’y a qu’une seule raison de moudre sur cylindre, c’est de faciliter le raffinage. À part le blanchiment chimique, la blanche non-blanchie est presque aussi pauvre que la farines commerciale et il faut lui ajouter des vitamines pour être conforme aux lois.
La farine tamisée (biologique) est quant à elle moulue sur pierres et conserve un peu plus des nutriments naturels du blé.
La farines dite de grains entiers naturels (biologiques ou non) contiennent moins de la moitié de la fibre contenue dans le grain. Sa durée de conservation indique que le germe y est absent ou du moins presque entièrement retiré.
Plusieurs boulangeries vont même jusqu’à ajouter de la farine de gluten pur à leur pain.
Une farine qui contient tous les éléments du grain contient ce qu’elle a de plus vivant et se dégrade très rapidement. En quelques jours, elle prend un goût rance et plusieurs nutriments disparaissent par oxydation si on ne l’utilise pas rapidement. Demanderiez-vous à vos tomates de se conserver six mois dans votre garde manger comme les farines que vous achetez ?
En tant que boulangers, nous croyons que la seule façon de faire notre travail comme il le faut, et d’échapper à ce manège du raffinage des aliments est de moudre notre farine nous-mêmes.
Depuis la création de la boulangerie Capucine et Tournesol, nous moulons quotidiennement toutes nos farines sur pierres sans rien extraire et sans rien ajouter.
Le pain intégral
Qu’est-ce que le pain intégral ?
Le terme “intégral” est malheureusement trop souvent victime du galvaudage qui a fait perdre tout son sens au terme “blé entier”. C’était pourtant, pour nous démarquer de cette expression que nous l’utilisions au départ.
Nous savons en tant que boulangers, qu’il est impossible de se procurer de la farine véritablement intégrale. À notre connaissance, seul un meunier québécois prétend offrir une farine ainsi qualifiée. Cependant, la mouture n’y est faite qu’au plus une fois ou deux par mois et elle subit tout de même un blutage partiel (2%). Or, aucune manipulation si légère soit elle, ne devrait se réclamer du terme !
Lors d'un blutage de 2%, c'est presque 15 % du son qui est éliminé. Autant renoncer aux vitamines et aux minéraux !
Chez Capucine et Tournesol, nous moulons nous même toutes nos farines 100 % intégrales.
Quand on parle de farines intégrales, on dit qu’elles contiennent intégralement le grain dont elles proviennent. Pas 80, ni 90, ni 93 (norme habituelle dans l’industrie biologique) mais bien 100% de la céréale. Ainsi, 100 kilos de grain, doivent donner 100 kilos de farine une fois moulu. Autrement elles n’ont d’intégral que le nom.
Cela est d’autant plus important, que c’est dès le début du raffinage que les composantes les plus nutritives du grain sont éliminées. Ainsi, on retrouve dans le son et le germe, jusqu’à 95 % de certaines vitamines contenues dans l’ensemble du grain. Cela tient aussi pour la fibre insoluble de la céréale tant recherchée pour ses vertus.
Nos pains contiennent intégralement tout le son et tout le germe de la céréale.
Nous moulons nos farines sur pierres, à boulangerie, tous les jours pour assurer leurs fraîcheurs et leurs intégralités.
Nous insistons sur la fraîcheur car de nombreuses études démontrent que certaines vitamines et certains enzymes disparaissent par oxydation dans les premièrs jours suivant la mouture.
C’est sans parler du goût rance que prennent les farines complètes au bout de seulement quelques jours, si elles ne sont pas conservées adéquatement. Pour nous, il ne fait aucun doute: les farines doivent être toujours fraîches, elles ne sauraient être intégrales autrement.
Quand on a goûté aux pains faits de farine fraîche, on ne revient plus en arrière.
Il est impératif pour le consommateur, de s’assurer aussi que des ingrédients tels le sucre et des améliorants chimiques ne soient pas ajoutés aux pains. Malheureusement, il est d’usage dans certains circuits de l’industrie, d’omettre de mentionner ces additifs sous prétexte qu’ils seraient sous-entendus dans le mot levain.
Nos cultures de levain sont pures. Depuis vingt ans, elles ne sont nourries que d’eau et de farine intégrale provenant de la même céréale que le pain.
Pour nous, le mot intégral doit aussi rimer avec intégrité.
Nous pourrions, bien sûr vous offrir des pains de fantaisie (olive, noix etc.) ou des pains blancs à croûte épaisse sur les mêmes étales que nos pains mais nous nous refusons à faire un commerce qui nous détournerait de notre objectif : Vous offrir le seul produit auquel nous croyons.
Chez Capucine et Tournesol, non seulement tous les pains sont faits de farine intégrale fraîche du jour, mais aucune farine blanche ni aucun sucre n’entre à la boulangerie.
Nous désirons aussi porter votre attention sur une pratique de plus en plus courante. Certaines boulangeries ajoutent de la farine de gluten aux pains soi-disant intégral. Or, la farine de gluten est ironiquement issue du raffinage. Les grandes meuneries industrielles isolent le gluten du blé. Ainsi, comment peut-on encore appeler intégral ce qui est mélangé avec ce qu’il y a de plus raffiné ? Ignorance ou cupidité ?
Michel Montignac
L’excellent travail de vulgarisation de l’auteur français Michel Montignac a grandement contribuer à populariser le terme “intégral”. Montignac explique dans ses ouvrages, pourquoi les régimes hypocaloriques finissent habituellement par échouer.
Il propose, pour ceux qui doivent se débarrasser des kilos indésirables, de surveiller non pas les calories, mais l’index glycémique des aliments. Pour cela, il faut analyser l’aliment en lui-même, et l’aliment en tant que composante d’un repas.
Même les spécialistes contestant le raisonnement de Montignac ne peuvent que constater le succès de sa méthode. En effet, certains prétendent que c’est la haute teneur en protéine du régime qui explique les résultats. Selon eux, plus de protéines font se rassasier plus vite et par conséquent consommer moins de calories. Mais laissons ce débat aux spécialistes et profitons des bienfaits.
Parmi les grands principes à retenir: proscrire les sucres ainsi que les farines raffinées.
Il a été abondamment démontré qu’il ne faut pas consommer les céréales raffinées. L’amidon qu’elles contiennent a tôt fait de se transformer en sucre dans notre corps, si nous ne les mangeons pas avec la fibre. Isoler l’amidon, revient à ne manger que ce qu’il y a de plus engraissant; La proposition est claire.
Mais ce raisonnement ne tient pas seulement dans le cas où on veut perdre du poids. De nombreuses maladies cardio-vasculaires et des maladies du pancréas peuvent être prévenues ou tout au moins contrôlées par ce régime. Le pain n’est qu’un exemple, tous nos aliments devraient être complets, peu importe notre état de santé. Et nombreux sont ceux qui le réalisent.
Cela fait maintenant plus de vingt ans que Capucine et Tournesol vous proposent des pains faits selon ces critères… La mode est venue bien après.
Chez Capucine et Tournesol, depuis 1988, l’ensemble des pains est fait de farines 100% intégrales.
Aucun améliorant chimique, farine blanche ni sucre n’entre à la boulangerie.
Nous sommes d’avis que pour s’assurer qu’un pain est intégral et que toutes les conditions nécessaires sont réunies, il faut demander au boulanger s’il moud ses farines tous les jours.
Les céréales
Les céréales qui servent le plus à la confection du pain sont nécessairement celles qui contiennent assez de gluten. Les quatre céréales contenants du gluten sont le blé, le seigle, l’orge et l’avoine. Le blé à pain, froment ou “blé dur” est le plus utilisé. Le seigle contient moins de gluten mais produit d’excellents pains. L’avoine et l’orge quant à eux, servent très peu à la confection du pain. On se servira parfois de flocons d’avoine pour ajouter à la farine de blé ou d’orge maltée (souvent en sirop) pour ajouter un goût sucré au pain.
Blés (triticum)
Le blé est la céréale la plus consommée dans le monde après le riz. Contrairement à elle, elle doit sa popularité à sa richesse en gluten. Depuis des siècles, les hommes cultivent et transforment les blés pour en améliorer les qualités panifiables. De toutes les céréales, le blé est celle qui contient le plus de gluten. Elle est cultivée dans de nombreux pays du monde, surtout la Chine, l’ex-URSS, les États-Unis, l’Inde et la France. Les prairies canadiennes produisent quant à elles parmi les meilleurs blés en qualité. Le blé s’adapte à des sols variés mais il préfère le climat tempéré. Il a besoin d’une humidité moyenne, d’une terre riche et bien préparée.
En soi, l’appellation “blé” évoque habituellement le blé dur à pain (froment) tel que connu de nos jours. Il faut cependant savoir que c’est avant tout le nom générique d’une grande famille de céréales.
Les blés se divisent en trois groupes qui se différencient par le nombre de chromosomes.
Groupe | Description |
---|---|
Les diploïdes (14 chromosomes). | Ils furent les premiers identifiés et utilisés ; ils ne furent jamais cultivés de façon extensive. |
Les tétraploïdes (28 chromosomes). | Eux aussi existaient à l'état sauvage, Le Kamut fait partie de ce groupe comme le blé durum utilisé de nos jours dans la fabrication des pâtes alimentaires. Ces blés furent les premiers à être cultivés de façon massive et ont grandement contribué à nourrir les hommes à partir de 4000 ans A.D. jusqu'à l'empire romain. Contrairement au Kamut, le blé durum a depuis été grandement hybridé pour plaire à l'industrie et résister à la culture industrielle (fertilisants chimiques, etc.). |
Les hexaploïdes (42 chromosomes). | Ceux là seraient le fruit de croisements entre des blés de la première et de la seconde famille. Ils sont ceux les plus couramment cultivés de nos jours pour la production de farine à pain. |
Les blés les plus connus sont: le blé dur à pain (froment), le blé tendre à pâtisserie, le blé durum (pour les pâtes alimentaires), l’épeautre et le kamut. Les farines qui en sont issues sont trop souvent raffinées et perdent conséquemment une grande partie des qualités nutritives du grain.
L’épeautre (triticum spelta)
Ce grain est lui aussi un blé. Il serait originaire d’Asie centrale et est cultivé depuis plus de 9000 ans en Europe. Tout comme l’engrain et l’amidonnier, on l’appelle l’ancêtres du blé. C’est une plante qui pousse dans des sols plus pauvres et calcaires que le blé. Il devient plus long et ses épis plus longs et plus minces. Sa culture était plus fréquente avant la première guerre. On recommence à donner à l’épeautre une importance dans notre alimentation.
L’inconvénient principal de ce grain est qu’il nécessite de l’équipement spécialisé pour être décortiquée. Sa balle (enveloppe) est beaucoup plus dure et résistante que celle du blé. L’équipement conventionnel ne lui convient pas. Cela explique le prix deux fois et demie plus élevé que le blé.
Panification : L’épeautre est beaucoup plus délicat à travailler. Sa grande solubilité dans l’eau en fait une céréale pour laquelle il faut bien mesurer les quantités lors de la confection des pains. Il demande un pétrissage beaucoup plus court. Cependant, on peut le considérer comme étant le grain la plus facile à travailler à la main car son gluten est beaucoup plus souple.
Farines : On trouve assez facilement des farines d’épeautre sur le marché. Malheureusement l’approvisionnement est très irrégulier en qualité et les meuniers ont tous la fâcheuse manie de les bluter. On ne peut presque pas s’approvisionner en farine d’épeautre intégrale sur le marché et cela est déplorable car la fibre et de nombreuses vitamines sont ainsi perdues. Sans parler du goût si délectable des pains de farine intégrale d’épeautre.
Valeur nutritive : La grande qualité de l’épeautre est ce qu’on appelle sa “bio-disponibilité”. Cette céréale sollicite beaucoup moins de travail au système digestif et conséquemment ses substances vitales sont mieux absorbées par l’organisme.
Il est beaucoup plus riche en protéine que le blé. Ses glucides (mucopolysaccharides) jouent un rôle très important dans la coagulation du sang et stimulent le système immunitaire.
On le recommande pour les personnes sensibles au blé. Il est conseillé pour des régimes à haute teneur en protéine, pour des personnes souffrant de candidose ainsi que pour sa très teneur en fibre.
L’épeautre possède une délicate saveur de noix.
Le Kamut (polonicum ou turanicum)
Cette céréale qui fait partie de la grande famille des blés, aurait vu son origine dans la région mésopotamienne. Elle aurait été cultivée dans la vallée du Nil et selon les recherches, abandonnée suite à des croisements qui ont crées le blé tel que nous le connaissons aujourd’hui.
La culture du kamut aurait cessé pour des raisons de rendements. La légende voudrait que dans les années 50, 36 grains de ce blé géant (2 à 3 fois la taille du blé courant) furent introduits dans l’état du Montana. Il est maintenant cultivé de façon commerciale, mais ses volumes disponibles sont limités. Malheureusement, le mot “Kamut” est un nom de commerce appartenant à la firme Kamut International, Ltd.
Conséquemment, cette société reçoit des redevances sur tous les volumes transigés. Nous ne pouvons que nous insurger devant cet état de fait. La propriété d’un aliment, ne serait-ce que son nom est selon nous une grave atteinte au respect du patrimoine humain.
Panification : Le kamut, possède des propriétés bien particulières. Il est beaucoup plus sec que le blé dur et bien qu’il ait presque autant de gluten, il demande moins de temps de pétrissage.
Farines : La farine de kamut est plus rugueuse que celle des autres céréales elle ressemble à une semoule fine. Le plus grand avantage de cette céréale est que lors de sa mouture, sa fibre se confond avec le reste du grain est qu’il en devient presque impossible d’en faire un blutage. Cela est garant l’intégralité de la céréale. Les farines de kamut commencent à faire leur apparition dans les marchés à grande surface. Elles sont disponibles surtout chez les meuniers spécialisés en céréales de cultures biologiques.
Valeur nutritive : Le kamut offre, selon les analyses, une plus grande source énergétique que le blé. Il est plus riche en protéines (30 %) et a un contenu légèrement plus élevé en lipides et en minéraux (zinc et magnésium). De plus, plusieurs personnes allergiques au blé auraient pas de réactions allergènes avec le Kamut. Le kamut sera souvent conseillé comme blé alternatif pour des régimes visant à enrayer des candidoses ou des intolérances aux fibres irritantes.
Mais la chose dont il faut se réjouir le plus est la saveur du kamut.
Le seigle (secale)
Le seigle ne fait pas partie de la famille des blés.
C’est la seconde céréale utilisée pour la panification et origine de l’Europe centrale ou d’Asie (selon les auteurs) où on le cultive depuis environ 3000 ans. Il doit sa popularité à la rigueur des sols Nord européens. En effet, le seigle se développe dans les zones où le blé ne pousse pas bien. En Allemagne en Pologne et en Russie, cette céréale nourrit les hommes depuis de nombreuses générations.
Les pains appelés pain de seigle qu’offre le commerce sont trop souvent des pains de blé auxquels on ajoute une part minime de seigle. Pensons au fameux pain à viande fumée, ce pain est si blanc qu’il ne peut évoquer la couleur ni même la saveur du seigle. Trop permissive, la loi canadienne exige aux fabricants d’inclure seulement 20 % de seigle dans ce qu’ils appelleront “pain de seigle”.
Panification : Si l’on parle strictement de panification, on comprend le manque d’intérêt de l’industrie pour cette céréale. La pâte de seigle lève mal. Elle doit être plus travaillée que la pâte de blé. De plus la pâte reste collante et elle se travaille très mal à mains nues. On doit travailler ces pains avec une proportion plus importante d’eau que dans le cas du blé.
Farines : Les farines commerciales sont habituellement raffinées et dépourvues de nombreuses qualités nutritives de la céréale. La farine de seigle est très foncée. On la retrouve habituellement d’excellente qualité chez les meuniers spécialisés en céréales biologiques.
Valeur nutritive : Le seigle est une céréale remplie de vertus. On dit que c’est une céréale d’hiver car elle contient de la cutine qui semble favoriser la circulation sanguine et prévenir les maladies cardio-vasculaires et l’artériosclérose. Le seigle serait aussi particulièrement riche en phytase, un enzyme important à l’assimilation des minéraux.
La saveur particulière de cette céréale se combine harmonieusement à des plats comme les mollusques ou les chairs fumées.
Notes : Le triticale est une céréale conçue par le croisement de blé et de seigle. Son nom vient du latin, triticum (blé) et secale (seigle), ce qui donne le triticale. Il possède certains avantages des deux céréales et il est surtout plus facile à cultiver. On l'utilise très peu en boulangerie, car son gluten est très fragile.
Le méteil est un mélange de seigle et de blé semés et récoltés ensemble.
Pourquoi nous n’avons pas de produits sans gluten?
Malheureusement, nous n’avons aucun pain sans gluten.
Nous avons précisé que nous n’ajoutons aucun gluten à nos pains pour nous démarquer de la fâcheuse habitude qu’ont les boulangeries qui prétendent faire du pain intégral d’ajouter de la farine de gluten aux leurs.
Le sarrasin ou le riz ne sont pas des céréales panifiables. Ainsi, il est impossible de faire du pain (au sens boulanger du terme) avec ces ingrédients. En fait, ce sont des gâteaux salés qui ont la forme de pains. Ils ne requièrent aucun pétrissage ni fermentation.
Les produits sans gluten ne doivent pas être préparés dans une boulangerie qui utilise des céréales qui en contiennent.
L’association des maladies cœliaques prescrit fortement que les produits sans gluten ne soient jamais préparés là où on utilise des céréales qui en contiennent. Nous laissons donc ce travail à ceux dont c’est la spécialité, nous ne jouons pas avec votre santé ! Ces produits sont disponibles dans les boutiques de produits naturels. Ils sont malheureusement très chers et leurs goûts en rebutent plusieurs. Nous savons pertinemment que nos concurrents offrent sans scrupules et sans se préoccuper de la contamination croisée des produits dits sans gluten au côtés de produits qui en contiennent, nous déplorons énergiquement cette pratique cupide et dangereuse.
Cependant, nous interrogeons la pertinence de la soudaine demande pour les produits sans gluten. Le blé nourrit les civilisations depuis des millénaires. La récente propension de certains naturaupathes à prescrire les pains sans gluten à leurs clients repose selon nous, trop souvent sur un diagnostique sommaire et non fondé. Bien sûr, la farine industrielle est presque devenue toxique et les farines dites non-blanchies sont si pauvres qu’il faut aussi leurs ajouter des nutriments provenant de laboratoires. Mais il serait souvent bien plus pertinent de proscrire ces farines plutôt que de condamner radicalement un aliment sain lorsqu’il est transformé respectueusement.
Les personnes intolérantes au gluten dûment diagnostiqués savent que ce n’est pas dans une boulangerie qu’on peut trouver ces produits. Pourtant, malgré des avertissements claires dans nos vitrines, nous nous faisons demander régulièrement des produits sans gluten par des personnes qui ne semblent bien mal informés sur le sujet.
Notre démarche, chez Capucine et Tournesol, consiste à nous servir des céréales panifiables sans les dénaturer. La presque totalité des farines consommées sont raffinées et par conséquent devient nuisibles. Plutôt que de passer du pain de farine blanche à rien du tout, le pain intégral contribuerait à soulager la majorité des gens sans être aussi radical.